Flex office télétravail coworking 2025

Flex office, télétravail, coworking : comment repenser vos mètres carrés pour 2026

En 2025, la valeur des m² se mesure en usage et performance. Découvrez comment optimiser vos espaces de bureau avec une stratégie immobilière agile et ciblée.

24 février 20257 min de lecture

Le bureau traditionnel n’est plus la norme. Entre le télétravail devenu structurel, le développement du flex office et l’essor des solutions de coworking, l’usage des mètres carrés est aujourd’hui totalement remis en question.

En 2025, la valeur d’un mètre carré ne se mesure plus seulement en coût ou en surface, mais en utilité réelle, en expérience collaborateur, et en contribution à la performance collective.

Alors, comment adapter sa stratégie immobilière à ces évolutions profondes ? Quels leviers activer pour optimiser ses espaces tout en répondant aux nouveaux besoins des collaborateurs ? Voici les clés pour transformer vos bureaux en véritables actifs stratégiques.

1. De la possession à l’usage : changer de logique

La première transformation est avant tout culturelle.

Pendant des décennies, l’immobilier d’entreprise a reposé sur une logique simple : un bureau = une personne. Le nombre de mètres carrés loués ou possédés dépendait directement du nombre d’employés, avec une affectation individuelle des postes de travail.

Mais cette équation a volé en éclats :

  • Les collaborateurs sont désormais présents en moyenne 2 à 3 jours par semaine au bureau.
  • Les modes de travail sont hybrides, asynchrones et décentralisés.
  • Les équipes sont parfois distribuées sur plusieurs sites, voire plusieurs pays.
  • La productivité ne dépend plus d’un lieu unique, mais d’un écosystème de travail complet.
  • Il faut donc basculer vers une logique d’usage réel, en se demandant :

    Qui vient au bureau ? Quand ? Pour faire quoi ? Avec qui ?

    >

    C’est ce passage — de la surface théorique à l’utilisation effective — qui permet de repenser les espaces de manière agile, durable et économiquement pertinente.

    2. Mesurer l’occupation pour piloter la transformation

    Pour bien piloter, il faut des données fiables.

    Pas de stratégie immobilière pertinente sans mesures concrètes de l’usage.

    Cela passe par :

  • L’installation de capteurs de présence (anonymes) qui permettent de suivre l’occupation des postes, des salles, ou des espaces communs.
  • Le recours à des outils de réservation intelligents (salles, bureaux, zones), capables de générer des statistiques d’usage.
  • Des observations sur le terrain ou des enquêtes internes, pour mieux comprendre les typologies d’activités (concentration, collaboration, réunions, appels…).
  • L’analyse des pics de fréquentation, des espaces saturés ou au contraire sous-utilisés.
  • Ces données permettent de visualiser les déséquilibres, de repérer les gaspillages ou les tensions capacitaires, et d’ajuster la configuration spatiale en fonction des usages réels — et non supposés.

    À noter : ces données sont aussi un levier de dialogue entre direction immobilière, RH et management, pour objectiver les décisions.

    >

    3. Segmenter les besoins par profil ou activité

    Tous les collaborateurs ne travaillent pas de la même manière.

    C’est pourquoi une stratégie “uniforme” d’aménagement est souvent contre-productive.

    En 2025, les entreprises les plus performantes adoptent une approche segmentée, qui s’appuie sur une analyse fine des profils, des usages et des routines métiers.

    Exemples de typologies d’usagers :

  • Un développeur freelance 100 % en télétravail : besoin ponctuel d’un hub calme et bien équipé.
  • Un manager projet : besoin de salles de réunion hybrides et d’espaces collaboratifs dynamiques.
  • Un contrôleur de gestion en flex office : besoin d’un espace de concentration, stable, bien insonorisé.
  • Une équipe innovation : besoin de salles de créativité modulables, accessibles à tout moment.
  • L’enjeu est de proposer une diversité d’espaces adaptés à ces usages :

    bulles de concentration, espaces projet, open space silencieux, zones d’échange informel, cabines téléphoniques, lieux hybrides…

    >

    Cette diversité n’est pas un luxe : c’est une condition d'efficacité dans l’hybridation des modes de travail.

    4. Adopter une approche modulaire et réversible

    Dans un environnement économique incertain, marqué par l’instabilité géopolitique, les évolutions rapides des modèles d’affaires et les attentes changeantes des salariés, figer les aménagements sur 10 ans n’a plus de sens.

    Les entreprises gagnantes en 2025 sont celles qui conçoivent leurs espaces comme des plateformes modulaires, capables d’évoluer.

    Concrètement, cela signifie :

  • Des mobiliers sur roulettes, des cloisons amovibles, des postes ajustables en fonction des activités.
  • Des espaces hybrides qui changent de fonction selon l’heure ou le jour (salle de réunion le matin, coworking l’après-midi).
  • Des contrats immobiliers plus souples : baux flexibles, solutions de coworking à la demande, mises à disposition temporaires.
  • La capacité à réallouer rapidement les espaces en cas de croissance, de fusion, de délocalisation partielle.
  • Cette modularité permet de tester des usages, de les ajuster, sans prendre de risques irréversibles — un atout stratégique majeur.

    5. Intégrer des solutions hors-les-murs : coworking et tiers-lieux

    Face à l’impossibilité de tout centraliser, et à la volonté de rapprocher le bureau du domicile, de plus en plus d’entreprises hybrident leur empreinte immobilière.

    Elles intègrent dans leur stratégie :

  • Des abonnements à des espaces de coworking (WeWork, Morning, Deskeo…), souvent situés dans les grandes métropoles ou les hubs internationaux.
  • Des tiers-lieux de proximité (cafés connectés, espaces publics aménagés, lieux mutualisés), pour répondre à des besoins ponctuels ou éviter les longs trajets.
  • Des bureaux satellites ou hubs régionaux, implantés dans les zones de résidence des collaborateurs.
  • Cette logique “hors les murs” permet de :

  • Réduire les surfaces du siège,
  • Offrir plus de flexibilité aux salariés,
  • Accélérer l’adaptation aux évolutions territoriales de l’entreprise.
  • Elle participe aussi à réduire l’empreinte carbone liée aux trajets domicile-travail.

    6. Impliquer les RH et les collaborateurs dans les décisions

    L’immobilier n’est pas une affaire de mètres carrés : c’est une affaire d’usage.

    Réussir une transformation des espaces suppose donc d’impliquer les premiers concernés : les collaborateurs.

    Les étapes à ne pas négliger :

  • Organiser des ateliers de co-conception, associant RH, immobilier, IT et métiers.
  • Réaliser des baromètres internes pour identifier les attentes, les freins, les habitudes.
  • Clarifier les règles de vie dans les nouveaux environnements (charte du flex, gestion du bruit, outils partagés…).
  • Former les équipes à la bonne appropriation des lieux et des outils numériques associés.
  • Astuce : utiliser un outil comme Stackfit

    L’outil Stackfit, par exemple, permet de visualiser les implantations possibles, de tester différents scénarios d’affectation, de simuler des flux ou des densités d’occupation. Il favorise la prise de décision collective lors d’ateliers collaboratifs et permet de rendre le projet lisible par tous.

    C’est un levier puissant pour passer de l’intention à l’action… en limitant les résistances.

    Bonus : intégrer l’approche RSE à la stratégie immobilière

    En 2025, un mètre carré vide ou sous-utilisé, c’est aussi un coût environnemental inutile.

    Repenser ses espaces, c’est aussi contribuer à :

  • Réduire la consommation d’énergie
  • Limiter les déplacements
  • Favoriser des usages plus sobres
  • Intégrer des matériaux durables et locaux
  • Les projets immobiliers doivent désormais s’inscrire dans une logique RSE globale, avec des indicateurs spécifiques.

    Conclusion : moins de mètres carrés, plus de valeur

    En 2025, la surface n’est plus une fin en soi, mais un moyen au service de l’efficacité, de la collaboration et du bien-être.

    Il ne s’agit pas seulement de faire des économies, mais de créer plus de valeur avec moins de surface. Cela suppose une approche intégrée, agile, co-construite — à la croisée des RH, de l’immobilier, du digital et du management.

    Pour les directions immobilières, c’est une opportunité unique de sortir du rôle de “gestionnaire de mètres carrés” et de se positionner comme acteur stratégique de la transformation de l’entreprise.